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samedi 10 mars 2012

Moi qui n'ai pas connu les hommes de Jacqueline Harpman

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HARPMAN J. , Moi qui n'ai pas connu les hommes, Stock, 1995

« Elles sont quarante, enfermées dans une cave, sous la surveillance d'impassibles gardiens qui les nourrissent. La plus jeune -la narratrice- n'a jamais vécu ailleurs. Les autres lui transmettent le souvenir d'une vie où il y avait des maris, des enfants, des villes...
Mystérieusement libérées de leur geôle, elles entreprennent sur une terre déserte une longue errance à la recherche d'autre humain -ou d'un explication.
On a pu parler de Kafka, de Paul Auster ou de Buzzati à propos de cette oeuvre à la fois cauchemardesque et sereine, impassible et sereine. »*

Ce roman a été une véritable révélation pour un bon nombre de mes amies. Malheureusement, cela n'a pas été le cas pour moi : j'ai tourné les pages sans réellement comprendre se qui se passait, j'ai éprouvé beaucoup de peine à rentrer dans le livre.

Je n'ai, malgré toutes les difficultés rencontrées lors de ma lecture, pas abandonné ce roman. J'espérais jusqu'au bout tomber sur une chute, un événement qui changerait tout le récit, capable de le faire basculer dans un univers à la fois étonnant et passionnant.
Cependant, rien de ce qui est dévoilé à la fin du récit ne correspond à mes attentes. La fin, quelque peu bizarre et mystérieuse, laisse planer un point d'interrogation sur toute cette histoire, que j'avoue n'avoir pas totalement comprise.
Pourtant en discutant avec d'autres personnes ayant lu le livre, je me rends compte que le récit en entier n'est pas figé et n'aboutit pas à une seule explication possible. Je pense que l'auteur, Jaqueline Harpman a fait la démarche d'écrire un roman où tout n'est pas donné d'emblée au lecteur pour l'emmener à ses propres conclusions. L'ambiguïté du récit est voulue et permet plusieurs interprétations. Chacun trouvera ce qu'il pense être juste tandis que d'autres, desquels je me rapproche, chercheront une chose qui n'existe pas. Je trouve cela dommage mais étant donné qu'il s'agit probablement d'une volonté de l'auteur, je me contente de dire que ce procédé littéraire m'a déplu.
Avec du recul, je pense que ce livre est une lecture intéressante car il permet de nombreuses réflexions. Le fait que le contexte général de l'œuvre soit brumeux et laisse place à toutes les suppositions possibles ...

Peut-être que dans plusieurs années, lorsque je relirai ce roman qui la première fois m'a déplu, j'y trouverai des choses qui m'avaient échappées autrefois et que je l'apprécierai comme il le mérite car aujourd'hui, quand je m'y attarde, objectivement et rationnellement, je me rends compte que tout n'est pas ' mauvais ', bien au contraire ; Jacqueline Harpman a écrit des choses qu'elle veut dire à ses lecteurs et cela nécessite une certaine culture et maturité pour les comprendre.


* quatrième de couverture de l'édition parue chez Stock, 1995

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